Compagnie aime l'air

La mémoire dans l’oreille

Le mardi 21 mai à 19h, découvrez les connexions fascinantes entre musique et neurosciences avec les interventions de Séverine Samson, pionnière dans l’étude de la mémoire musicale, et Andy Emler.

L’université Paris Cité poursuit Les Rencontres d’UPCité, une série d’événements déclinée en trois formats (Arts et Sciences, Ciné-débat et 13 minutes) consacrés à la réflexion sur les grands défis contemporains à destination du grand public.

Séverine Samson et la mémoire musicale

Professeure des universités à l’Université de Lille, Séverine Samson se consacre à la recherche sur le rôle du lobe temporal dans la mémoire musicale à travers l’analyse des pathologies cérébrales. Elle explore également les bénéfices de la musique dans la prise en charge des démences, en tant que thérapie non médicamenteuse. Son travail ouvre des perspectives thérapeutiques innovantes en explorant la plasticité cérébrale induite par la musique, offrant ainsi des avancées significatives pour les neurosciences cliniques.

Pour illustrer son travail, quelques extraits d’un passionnant article paru dans le journal québécois Le Devoir : “Tout oublier mais se souvenir de la musique”

«On a démontré que certaines personnes amnésiques arrivent encore à apprendre de nouvelles chansons, une aptitude surprenante chez des personnes ayant subi des dommages cérébraux», soutient Séverine Samson, professeure de neuropsychologie à l'Université de Lille et spécialiste d'évaluation pré-chirurgicale à l'hôpital La Salpêtrière à Paris. «On a essayé d'étudier tout ce qui résiste à ces lésions au cerveau [...]. On a l'impression que [la mémoire auditive] peut fonctionner indépendamment.» À cet égard, les résultats d'une recherche sur les patients souffrant d'Alzheimer à un stade très avancé s'avèrent spectaculaires." "Dans le milieu de la recherche en neuroscience et musique, un débat subsiste. L'émotion provoquée par l'écoute d'une chanson est-elle cognitive, c'est-à-dire ressentie parce que liée au contexte, ou intrinsèque, c'est-à-dire que la musique en soi (timbre, mode, etc.) aurait une «teneur» naturelle en émotion? «Il est très difficile de trancher», croit Séverine Samson. «Une émotion peut être liée au vécu, mais on ne peut pas nier l'importance de l'harmonie musicale.»

Andy Emler et la musique en mémoire

“Pour avoir déjà fait des conférences avec des neurologues, je pense que nous allons aborder la question zones du cerveau concernées par le son : perception immédiate (un peintre doit exposer pour que l’on voit son travail, un écrivain doit être publié pour qu’on le lise). Le son est immédiat.

Les neurologues ont déjà identifié les zones du cerveau qui concernent : ceux qui écoutent, ceux qui pratiquent, ceux qui composent, ceux qui ont une oreille absolue ou qui ont développé une oreille “musicale“ (identification des timbres, reconnaissance d’instruments)

A l’occasion de cette conférence, je ferai chanter le public à 1,2 voire 3 voix en polyphonie demandant à chacun de “percevoir“ ce que font les autres pendant qu’ils chantent.”

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